L'activité annexe de Nicole est devenue son revenu principal (Petit boulot suisse #3)

Dernière mise à jour: September 16, 2021

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Aujourd’hui, c’est Nicole qui nous raconte comment son petit boulot suisse est devenu son activité principale. Elle vient du canton de Fribourg en Suisse.

La correction de texte est depuis longtemps un job complémentaire de cette passionnée des langues. C’est d’ailleurs via ce medium que l’idée de cet article est survenue, car c’est elle qui a fait la correction finale de mon livre en allemand (je la recommande les yeux fermés si t’as besoin de relecture DE) — encore merci à toi!

Voyons donc ce que tu peux tirer de son expérience afin de générer à ton tour des revenus accessoires en Suisse — et peut-être en vivre un jour.

MP: Salut Nicole! Je te souhaite la bienvenue et te remercie d’avoir accepté de participer à cette interview. Peux-tu te présenter en deux-trois phrases niveau démographique, localisation?
Nicole: Hello Marc, merci à toi! Âgée de 27 ans, je suis originaire du canton de Saint-Gall et j’habite depuis le début de mes études en langues et littératures dans le canton de Fribourg. J’ai été prof d’allemand, et ensuite relectrice/correctrice et directrice de projet dans une maison d’édition suisse.

‌MP: Merci pour l’intro. Et du coup alors, explique-nous: ton side gig il consiste en quoi concrètement?
Nicole: Depuis huit ans, je corrige des textes pour mon entourage. Dans la maison d’édition, j’ai pu affiner mes compétences, avant de fonder ma propre entreprise de relecture pour l’allemand, Lektorat Odermatt. Donc le side gig est devenu mon main gig. Je relis des livres, textes traduits, magazines, travaux scientifiques, des candidatures, sites web, etc.

Nicole dans la maison d'édition

Nicole dans la maison d'édition

‌MP: Je ne vais pas te surprendre avec ma question suivante, puisqu’on est ici pour parler d’argent (!): tu te fais combien de francs suisses par mois environ depuis que tu as commencé? Ça a évolué au fil des ans? Et ça va continuer d’augmenter dans le futur?
Nicole: Au début, je ne demandais pas d’argent. Ensuite, c’était très irrégulier et selon les demandes, 50 francs par-ci et 600 francs par-là. Pris au sérieux, le revenu était d’environ 1000 francs par mois. Maintenant, nous en sommes à plusieurs milliers par mois. J’espère bientôt gagner cinq chiffres pour pouvoir embaucher du personnel, et mettre plus d’argent de côté.

‌MP: Tu peux nous décrire à quel moment dans ta vie l’idée t’est venue de devenir relectrice/correctrice? Et comment elle t’est venue? Et pourquoi (besoin de plus de cash, besoin de changer d’air par rapport au job, autre)?
Nicole: J’ai toujours eu du plaisir à peaufiner les textes de mes proches. Après mes études, je voulais m’y approfondir en optant pour un stage en relecture/correction. C’était passionnant de découvrir la production des livres et de connaître les autrices et auteurs. On m’a engagé après cinq mois.

Exemple de signes de correction utilisés dans le secteur de l'édition

Exemple de signes de correction utilisés dans le secteur de l'édition

Malheureusement, au fur et à mesure, je faisais de plus en plus de marketing et vente. Entre autres à cause de la pandémie du Covid-19, il y avait moins de travail dans mon domaine préféré. Voici comment l’idée m’est venue de devenir relectrice à mon propre compte. C’est aussi ton livre ‘Libre à 40 ans en Suisse" qui m’a motivé à réfléchir sur ce que je voulais vraiment faire, ce que je ferais si je n’étais pas obligée à gagner de l’argent.

‌MP: Mais du coup, raconte-nous comment tu t’es lancé concrètement, étape par étape de l’idée à la première fois!?
Nicole: Après quelques projets relativement grands (livre, travail de master, etc. à 1000+ CHF chacun), j’ai senti que je pourrai vivre de cette activité indépendante. J’ai acheté tout le matériel nécessaire: moniteur, livres et logiciels. J’ai suivi un petit cours de création d’entreprise chez Amon Consulting à Bulle, j’ai créé moi-même un site web, fait de la pub et reçu des demandes.

‌MP: Par curiosité, tu t’es mis un montant minimum que tu dois gagner pour pouvoir vivre? Si oui, combien? Et tu y es parvenu jusqu’ici?
Nicole: Oui, inspirée par ton livre, j’ai bien sûr fait plein de calculs ^^ Il me faut 3'000 francs pour vivre. J’ai aussi dû puiser dans mes économies, surtout pour les investissements dans le business. Côté chiffre d’affaires, je vise vers CHF 9000/mois en moyenne. Ce montant comprend toutes les dépenses de l’entreprise, mon salaire, les cotisations de sécurité sociale, les vacances, etc. Donc impossible de comparer avec un salaire d’employé-e!

Le lieu de travail de Nicole. La plupart du temps, elle corrige avec le mode révision de Word

Le lieu de travail de Nicole. La plupart du temps, elle corrige avec le mode révision de Word

‌MP: Aussi, avant de te lancer, tu as attendu d’avoir économisé X mois de salaire d’avance, ou pas du tout? Si oui, combien exactement?
Nicole: Non, j’ai une approche un peu différente de la plupart des adeptes FIRE (“Financial Independence, Retire Early”, en français: “Indépendance Financière, Retraite Anticipée”) — bien que l’indépendance financière reste importante pour moi. J’avais évidemment épargné pas mal, mais j’ai décidé de me lancer avec un certain risque financier. Je préfère m’épanouir déjà maintenant. Si j’avais eu un emploi à plein temps qui me plaisait et des enfants, j’aurais probablement décidé différemment.

‌MP: Et dans le futur, c’est quoi tes prochaines étapes avec ce projet perso (développement, arrêt car ça prend trop de temps, autre)?
Nicole: J’aimerais me faire connaître plus, croître, engager du personnel, travailler moins et profiter plus de la vie. Au niveau financier, je veux économiser ce que je ne pouvais pas pendant la création d’entreprise. Concrètement, j’essaierai de verser au minimum 1000 francs par mois dans mon troisième pilier — à mon avis la prévoyance idéale pour les non-salarié-e-s.

MP: Encore merci à toi pour ta participation dans cette série en tout cas! Et tout de bon à toi avec ta nouvelle société!


Je dois dire que l’histoire de Nicole m’a impressionné lorsque j’ai lu avec quel naturel elle a osé se lancer. Après, comme elle dit, c’est plus facile dans la vingtaine sans enfants ni hypothèques. C’est certainement une leçon que j’ai vécu moi-même: plus on attend pour se lancer dans un grand projet, plus les potentielles excuses s’accumulent. À bon entendeur ;)

L’autre point que je veux mettre en avant est sa méthode de calcul pour créer sa propre indépendance. Elle a simplement lister ses dépenses essentielles (CHF 3'000), et c’est son objectif à atteindre chaque mois, tout en faisant ce qu’elle aime et ce dans quoi elle est douée.
C’est un bon plan si tu trouves (comme moi des fois) que l’objectif de devoir atteindre X millions de CHF est impressionnant.


Enfin, si tu es toi aussi intéressé à participer à cette série de “Comment gagner de l’argent en complément de salaire via un petit boulot en Suisse?”, alors tu peux me contacter via l’email suivant: contact [at] mustachianpost.com

Livre 'Libre à 40 en Suisse' par Marc Pittet
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Comme d'habitude, je n'écris et ne passe en revue que ce que j'utilise dans ma vie quotidienne ou ce en quoi j'ai confiance.

Merci de ta lecture!