Dernière mise à jour: 16 novembre 2024
Je fais le malin dans l’introduction ci-dessous, mais crois-moi, je n’en menais pas large en 2013 quand j’ai découvert cette complexité incroyable du sujet de la fiscalité lorsque tu es un investisseur.
“Droit de timbre? Dividendes? Impôt anticipé suisse, c’est quoi? Tu connais pas l’AFC? Comment se faire remboursé mon impôt anticipé, si je possède des ETFs US? Hein quoi, un formulaire DA-1 combiné avec un formulaire R-US 164, et le tour est joué? Comment ça je suis un ’nonresident alien’?!”
Ce n’est qu’à force de lectures d’autres blogs et forums, ainsi que d’expérimentation avec mon propre cash que j’ai réussi à mettre à recoller (presque) tous les morceaux du puzzle ensemble. Je dis “presque” car je suis sûr que je ne connais pas encore toutes les subtilités, et que ce guide complet fiscal suisse va être régulièrement mis à jour avec mes nouvelles découvertes.
Après t’être rendu compte que tu avais un autre choix que de bosser jusqu’à tes 65 ans pour obtenir la retraite en Suisse, tu t’es enfin décidé à te lancer dans l’aventure FIRE (“Financial Independence, Retire Early”, en français: “Indépendance Financière, Retraite Anticipée”) en Suisse.
Tu t’es fait un budget (via YNAB ou toute autre méthode). Puis tu as drastiquement couper dans toutes tes dépenses inutiles. Et tu t’es assuré de gagner le plus d’argent possible via ton salaire ou d’autres activités accessoires et petits boulots.
En tant que bon Mustachian, tu es au courant qu’il faut investir ton argent pour le faire travailler à ta place, afin de vivre de ces rendements quand tu seras FIRE. Tu as donc ouvert ton compte de courtage chez Interactive Brokers.
Puis, vint le moment fatidique où, après avoir transféré tes CHF durement gagnés depuis ta banque frugale suisse, tu as dû te lancer pour acheter ton premier ETF.
Et là, gros blocage.
Dans ton cerveau:
Ça devient sérieux là. Et, en fait, je viens de réaliser que je vais sûrement devoir payer des impôts supplémentaires. Oulala, moi qui déteste ça, ça me paraît plus compliqué que je ne pensais. Surtout que maintenant, je me rappelle que MP m’avait parlé dans un article précédent de formulaires aux noms complexes comme le DA-1 ou le R-US 164… Nan, en fait, je vais pas investir moi-même. Il faut que je trouve une autre solution plus facile fiscalement parlant.
Et dans mon cerveau:
Noooooon! N’arrête pas là! C’est pas si compliqué tu vas voir! Avec quelques explications simplifiées sans jargon de ma part, tu peux investir en Suisse sans avoir fait de Master en fiscalité international pour déclarer tes impôts l’année prochaine. Je t’assure.
J’en rajoute un peu (quoi que!), mais c’est pléthore d’échanges par email de ce type qui m’ont poussé à écrire ce petit guide fiscal de l’investisseur suisse. Après ça, tu n’auras plus aucune raison de ne pas commencer à investir.
De surcroît, l’autre raison importante d’en connaître plus au sujet de la fiscalité suisse est parce que les impôts peuvent te manger une bonne partie de tes rendements si tu ne les optimises pas. C’est effectivement l’une des plus grosses dépenses pour toi en tant qu’investisseur.
Les 4 types d’impôts de l’investisseur suisse
Lorsque tu investis depuis la Suisse, tu vas rencontrer quatre types d’impôts. Les trois premiers sont assez simples, et le quatrième possède plus de subtilités (qu’on va décortiquer ensemble sans jargon, pas d’inquiètude).
Prêt? Alors voici les chapitres:
Chapitre 1: Le droit de timbre suisse
Voici le premier impôt de l’investisseur suisse, que tu peux contourner (légalement!)
Chapitre 2: Les impôts suisses sur les gains en capital
Ça c’est le second impôt suisse qui fait que tout investisseur helvète est reconnaissant envers notre système fiscal!
Chapitre 3: Les impôts suisses sur les dividendes touchés
La Suisse est généreuse fiscalement parlant comme on l’a vu dans le chapitre précédent, mais faut pas non plus abuser. Il faut bien que l’État touche du cash à un moment donné. Et c’est le cas avec les dividendes.
Chapitre 4 — Partie 1: Les impôts anticipés sur les dividendes touchés, la théorie en tant qu’investisseur suisse
Les impôts anticipés sont simples à comprendre sur le papier, en tout cas pour tes titres suisses. Par contre, ça commence à se complexifier dès qu’on parle de titres étrangers (US, irlandais, japonais, ou autres). Mais avec ma dose de “déjargonnage” habituelle, ça va passer comme une lettre à la Poste!
Chapitre 4 — Partie 2: Les impôts anticipés sur les dividendes touchés, exemples concrets
Rien ne vaut des exemples concrets pour être sûr qu’on comprend bien un concept complexe.
FAQ (que choisir entre VT ou VWRL au niveau impôt? et surtout, pourquoi!?)
Je liste ici les questions que tout investisseur suisse se pose concernant les impôts sur ses investissements.
Résumé du guide impôts suisses pour investisseur en ETFs et actions
Et parce que ça aide bien, voici tous les chapitres ci-dessus résumés en un seul endroit.
Deux chapitres bonus
Il y a deux questions qui me reviennent très souvent lorsque je parle d’impôt en tant qu’investisseur suisse. J’ai couvert ces dernières dans les chapitres bonus suivants:
Chapitre Bonus 1 — Quid des impôts US sur la succession si je possède des titres US (ETFs, actions, etc.)?
Je me suis limité (à tort) pendant plusieurs années à CHF 60'000 maximum de mon ETF VT favori, en raison d’une incertitude de comment ma famille serait taxée sur mes ETFs US en cas de décès. Le sujet est maintenant clarifié avec cet article!
Chapitre Bonus 2 — Comment remplir ma déclaration d’impôt suisse avec mes ETFs et actions?
Ce sujet était un gros blocage pour moi avant que je commence à investir. Puis je me suis lancé. Et, étape par étape, j’ai réalisé que c’était faisable de remplir soi-même sa déclaration d’impôt suisse, même quand on investit son argent. Et du coup je t’ai documenté ça dans cet article dédié :)
Voilà pour le programme!
Passons chaque chapitre un par un en revue avec une bonne tasse de thé ou de café, tranquillement installer dans ton canapé.